Résistance
Exposition collective
5 artistes, chacun avec leurs vécus et expériences, se proposent de cartographier plastiquement le phénomène de Résistance, sans s’accrocher à la définition du terme, mais par la vision de ce à quoi ils résistent personnellement.
Depuis 500 ans l’Homme est au centre du concept de vie sur la planète. Au cours de cette longue période l’évolution de la société est devenue affolante par sa vision centralisante et institutionnalisée, une kakistocracie globale soutenue par l'intérêt financier et industriel.
Le contrôle et les transformations acharnées pour rendre la Technique éternelle nous lance dans un processus unidirectionnel.
La nature est sur le point d’être exploitée dans sa totalité planétaire, c’est-à-dire sans aucun lieu vierge d’entreprises humaines ; les lois naturelles sont anéanties par notre technicité pour le plus et meilleur - efficacité et performance.
Cette dynamique nous amène à notre réalité actuelle, où une maladie venue d’une forêt primaire nous fige dans l’impuissance décisionnaire de nos déplacement, de notre sociabilisation et de nos échanges : la perte de nos libertés.
Nous voici donc dans une résistance entre le bien personnel et le bien collectif, plongés dans le paradoxe capitaliste. Doit-on sacrifier l’intégralité du monde sauvage pour maintenir notre productivité ? Doit-on sacrifier la technique et la globalisation pour tenter de sauvegarder la nature ancestrale ?
De ces polarités naissent nos mouvements de résistance.
Géométrie Naturelle
Manuel Pougès
« Dans cette série, j’explore la notion de pureté géométrique à travers la forme circulaire qui vient concentrer chaque motif dans un monde fractal, dépourvu d'échelle. »
Inspirée des schémas purs de la géométrie mathématique et de la phyllotaxie, l'exposition de Manuel Pougès propose une réinterprétation paradoxale des mécanismes de perception, instillant le doute dans le regard et l’esprit de son visiteur et l’amenant à questionner l’impression de perfection.
L’artiste apprivoise avec grâce le vertige de l’infini et invite l’imaginaire à se projeter sans entraves dans cette dimension visuelle intrigante et poétique.
Métamorphosis
Exposition collective
Cette exposition articule sa réflexion d'une part autour du sentiment d'impuissance ayant animé chacun d'entre nous cette dernière année et d'autre part autour des positionnements nouveaux qu'il a permis de faire émerger.
La perte des repères au quotidien et les contraintes liées à la claustration nous ont menées à une prise de conscience collective : " je suis un être humain en quête d'émancipation au sein d'une civilisation technologique vorace."
Selon la définition exacte du Larousse, la Métamorphose est un " changement d'un être en un autre, une transformation totale d'un être au point qu'il n'est plus reconnaissable. "
Cette définition ne s'applique t-elle qu'à l'aspect biologique de l'homme ? Qu'en est-il du processus de mutation engendré par la nature elle-même ?
L'état de métamorphose nous est-il réellement accessible où est-ce que seul le fantasme nous permet d'y accéder ?
Six artistes conjuguent leurs réflexions plastiques et philosophiques sur différents supports via des techniques multiples et tentent de cartographier les contours d’une humanité en pleine mutation réelle ou supposée.
La Femme Sauvage
Sara Diquelou
Que sait-on de la Femme Sauvage ?
À quoi ressemble-t-elle ?
La Femme Sauvage s'épanouit dans les passions sanguines, dans les écrits de Simone de Beauvoir et de Patti Smith, dans les aventures d'Alexandra David-Néel et dans nos petites épopées quotidiennes.
Nous la retrouvons cachée derrière les rideaux de notre âme profonde, assise au chevet de notre intuition, tapie entre les roseaux de notre part marginale.
Lorsque nous l'apercevons, que retenons-nous en premier lieu ?
Sa chevelure démesurée, rappelant à notre mémoire folklorique l'Esmeralda de Notre-Dame et la Shéhérazade des nuits d'Orient ?
Son corps élancé, à demi-nu, son franc-parler ou l'écrin délicat de ses rêves d'enfant ?
Sa silhouette, s'étirant dans des champs de tournesols à la tombée du jour puis dansant la Cumbia sous les pluies tièdes de juillet ?
La Femme Sauvage vogue à contre-courant, à contre-culture. Pionnière infatigable, amazone des temps modernes, sorcière tour à tour traquée puis respectée, muse aux multiples vertus cathartiques, la Femme Sauvage est le fil rouge de cette exposition.
Partirez-vous à sa rencontre ?
MOUNT
Yohan Terraza
« Si j'avais su qu'il me fallait t'écrire sans mots, toi qui, de si loin, n'a plus de visage pour mes yeux, alors je t'aurais ramené les montagnes, les étoiles des hauts ciels, les nuages glacés et les feux réconfortants. Je les aurais blottis tout contre ton souvenir, pour qu'enfin tu comprennes ce que je ne sais prophétiser, que tu entendes mes départs comme des offrandes à un destin qui me nargue, plutôt qu'à l'envie de tout nier. "
GENIUS LOCI
Hyde
Justine Denis, au nom d'artiste Hyde, a choisi de tout créer dans le lieu de sa prochaine exposition, le Lab Room.
Sur le principe de l'art médiumnique, elle va entrer en contact avec l'esprit du lieu pour vous faire découvrir la conclusion de ce dialogue avec l'invisible.
Marcos Parra
" La libération est synonyme de croissance, d'évolution. Se libérer signifie ne pas se conformer. La culture espagnole incarne le métissage et la passion. C’est dans son essence même que s'inscrit une culture si diverse, si chaotique et si sauvage. Une culture imprégnée de nouveaux et anciens concepts. La culture espagnole est donc par essence, une culture ardente. Nous sommes un pays à cheval entre l'amour, la passion et l’excès.
Nous sommes connus dans le monde pour être des contestataires, des bons vivants, des séducteurs, des gens de caractère et surtout, pour être des personnes qui pensent avec le cœur. Mon parcours créatif est la conséquence de mes origines espagnoles, ma culture et ma nature profonde.
Avec cette série photographique, je voudrais montrer le caractère espagnol et ses clichés, en proposant un regard différent et particulier. Cette présentation est divisée en 3 parties : Amour, passion et libération."
UNE NUIT APRÈS LA NUIT
Sara Diquelou
On croit souvent que pour revenir à la vie, le mieux est de se concentrer sur la lumière au bout du tunnel. Pourquoi ne pas porter son attention sur le tunnel lui-même ? (...)
J'avais besoin de comprendre ce qu'on pouvait bien faire de tout ce noir, de toute cette épaisse masse d'obscurité. "
Cette exposition prend racine au coeur d'une expérience intime. Elle se fraye un chemin à travers les moments qui précèdent la perte, et ceux qui lui succèdent. Mon travail raconte l'histoire de ces nuits.